« Le clamer n’est pas le prouver »

« Cet homme fait partie de ce que j’appelle les fossoyeurs de La République, le verbe haut et parfois élégant, ils arpentent les couloirs sombres et les officines des puissants jouant le rôle des sorciers privés des temps anciens. Mais leur influence n’est guère souvent enchanteresse. Autant en être conscient » Erwann MARIE.

Alain Minc : «Je suis plus à gauche que vous»

Par Jérôme Lefilliâtre, Photos Denis Allard pour Libération Publié le 14 janvier 2021.

L’essayiste Alain Minc, le 5 janvier à Paris.
L’essayiste Alain Minc, le 5 janvier à Paris.Photo Denis Allard pour Libération 

En pleine crise liée au Covid, le conseiller des patrons et fervent soutien d’Emmanuel Macron prône une redistribution des richesses vers les salariés sans chercher à réduire la dette à tout prix.

Soutien notoire d’Emmanuel Macron, Alain Minc avait très envie de parler dans Libération. D’abord parce que le conseiller de grands patrons, toujours actif dans le monde des affaires, voulait se faire plaisir en tapant sur la gauche. Ensuite parce qu’il a quelques idées à lancer pour le débat politique de 2022, sur le remboursement de la dette, un nouvel impôt sur le patrimoine ou l’actionnariat salarié. Pour cet homme de réseaux, une page du capitalisme se tourne avec la crise économique liée au Covid-19.

Depuis un an, l’Etat dépense à tout-va. Vous qui êtes dans le camp des orthodoxes soucieux de l’équilibre budgétaire, vous faites des cauchemars la nuit ?

Non, pas du tout. A chaque époque macroéconomique ses règles. Et nous avons changé d’époque macroéconomique. Je pense qu’on vit la troisième période depuis la guerre. Il y a eu la grande période keynésienne jusqu’à la fin des années 70, de relance et d’accroissement du pouvoir d’achat au prix de l’inflation. Ensuite, il y a eu la grande période monétariste qui a duré trente ou quarante ans. Et puis, on est entré progressivement, depuis la crise financière de 2008, dans une période où les banques centrales créent de la monnaie et financent les Etats. Qu’a-t-on décidé de faire, à juste titre, pour éviter cette année une grande crise de type 1930 ? On a créé massivement de la monnaie par les banques centrales pour financer la dépense publique.

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