Jean LEVAIN, secrétaire national LRDG en charge de l’international, analyse la situation telle qu’elle est rapportée par Mediapart voir ici : https://www.mediapart.fr/journal/france/071220/ventes-d-armes-l-executif-declare-secretement-la-guerre-au-parlement
Comme la réception en grande pompe (rappelons-nous Ghaddafi) à Paris du maréchal Al Sissi qui achète à Paris des matériels de guerre (destinés davantage à des fins internes qu’externes), la politique de ventes d’armes du gouvernement actuel bat son plein. Cette politique, menée en solo absolu par l’exécutif, est censée contribuer à pallier le gouffre de notre commerce extérieur mis à mal depuis des année par l’incapacité des comptables publics de Bercy à mener une stratégie industrielle efficace ainsi qu’à soutenir l’axe Wahington -Le Caire – Jérusalem – Riadh- Dubai qui contribuerait paraît-il à la sécurité du Moyen-Orient donc à la nôtre.
Malheureusement cette double hypothèse est fausse, d’une part parce que le bilan réel des ventes d’armes, voilé par le secret défense, est loin d’être aussi brillant que l’affirment ses promoteurs ; nos partenaires principaux dont l’Allemagne se dispensent d’ailleurs très bien de cet exercice tout au moins dans des proportions pareilles. D’autre part, parce qu’il repose sur une analyse superficielle, intéressée ( car les ventes d’armes génèrent aussi promotions, rétro-commissions et financements) et faussée des rapports de force et des dangers du théâtre moyen-oriental.
Il est dommage que le Président persiste dans cette politique aussi scandaleuse vis-à-vis du bon fonctionnement de notre démocratie que périlleuse pour notre sécurité (car on ne désamorce pas le terrorisme en étant complice d’un accroissement des injustices, en se coupant de puissances non-ennemies et en aidant des régimes douteux) et nuisible à l’image, à l’influence et aux vrais intérêts de notre nation.
Remarquons en passant que ceux qui ont la bouche pleine de « l’Europe » à 27 sont aussi ceux qui en respectent le moins l’esprit et observons par exemple si le député Jacques Maire (VIIIe circonscription du 92 = Chaville, Ville d’Avray, Meudon, Sèvres, Marnes) continuera à porter le bon projet de rendre au moins partiellement son rôle au Parlement et en cas de refus de l’exécutif, s’il retournera à son PS d’origine ou plus vraisemblablement, ralliera la droite.