« La France doit répondre de son inaction écologique et de ses dérives autoritaires : nous sommes dans une situation critique ». A. Barrau

Grande voix de la lutte contre le changement climatique, auteur du manifeste  Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, il  fait partie de ces scientifiques qui militent pour le décloisonnement des savoirs. Dans  Météorites, il scrute nos peurs et nos désirs, et explore les subtilités de notre langue pour tenter de raconter le monde autrement. Aurélien Barrau est dans Boomerang. 

« La philosophie doit fuir le débat, car la pensée n’est pas une bataille de clash, mais elle ne doit pas fuir le dialogue. La France doit répondre de son inaction écologique et de ses dérives autoritaires : nous sommes dans une situation critique. »

« Certains considèrent qu’en matière écologique, il faudrait accélérer l’effort en cours. Or, il n’y a aucun effort en cours. Tant que nous n’avons pas modifié notre rapport au monde, nous n’avons aucune chance. »

« Nous avons déjà transformé la Terre en enfer pour une bonne partie des vivants qui s’y trouvent. Mais dans cet enfer, il y a encore de la grâce, de l’amour, de la fragilité et donc de la beauté et de la poésie… »

« Une pensée qui n’est pas incorrecte n’a aucun intérêt. Je suis las de la surenchère affirmatrice que nous voyons partout. C’est un peu vulgaire. Aujourd’hui, la pensée doit surprendre et choquer. »

« Il faut être fou pour croire que la totalité de l’existant puisse se rapporter à sa seule vérité physico-mathématique. La physique est merveilleuse, mais il faut lui rendre le droit de n’être pas la seule version du réel. »

« Il est fondamental de n’avoir plus peur de penser un peu la pensée de l’autre, c’est-à-dire de ne pas avoir peur de son regard. Et si c’est un peu irrationnel, alors tant pis, puisque le rationnel est lui-même multiple ! »

« Les mots sont une de nos manières de bourgeonner. Il n’y en a pas beaucoup. On est quand même un arbre extrêmement atrophié par beaucoup d’aspects, alors laissons nos feuilles s’envoler un petit peu… »

La poésie est révolutionnaire par essence. Elle n’a rien à voir avec la beauté. Être poète, c’est d’une part se soumettre aux règles, et d’autre part préparer une subversion de ces règles. C’est exactement ce dont le monde a besoin. »

A Barrau

Ndlr Lrdg29 : on peut retrouver unarticle de Aurelien Barrau dans le Cahier Radical n°13


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