Du droit de la liberté de disposer de son corps

Intervention Christiane Migot, Groupe élu-es de la Gauche Sociale et Écologique au conseil municipal de la mairie de Brest.
Propos liminaires.

Le 21 février 2022, c’est avec enthousiasme que la Cour constitutionnelle colombienne a annoncé sa décision historique pour ce pays celui de la dépénalisation de l’avortement. Cette date marque une étape importante dans la vie des femmes colombiennes celui du droit de la LIBERTÉ de disposer de leur corps. C’est une attente et une espérance de beaucoup de femmes de par le monde pour qui ce droit est une question de justice dans un état de nature patriarcale.

Le 28 septembre, journée mondiale du droit à l’avortement, donne lieu à des manifestations revendiquant ce droit pour toutes les femmes dans le monde à savoir : l’accès à l’avortement et à la santé droits fondamentaux nécessaires à la construction de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Ce combat est de chaque jour et rien ne semble gagné et garanti. Toute avancée n’est jamais acquise véritablement. Nous vivons dans un monde où les droits des femmes sont fragilisés face à l’obscurantisme, le fanatisme, les religions, les extrêmes Ce sont de réelles menaces à cette justice d’égalité.

Aussi il nous faut être en lutte permanente pour déjouer la remise en cause de l’avortement par certaines forces politiques ou religieuses.
Pour preuve, aux Etats-Unis les femmes ont vu depuis 2019, le droit à l’avortement se réduire dans de trop nombreux états.

Et ce 24 juin la décision de révocation par la très conservatrice cour suprême du texte qui garantissait depuis 50 ans le droit à l’avortement a résonné dans le monde entier tel un tremblement de terre et les ondes de choc ressentis nous ont donné l’alerte de cette fragilité des droits. Etrange démocratie n’est-ce pas, qui promeut d’un côté la défense de la vie et d’un autre la mort par la libre circulation des armes.

Pour les associations féministes américaines la vigilance est désormais de mise, car derrière cette attaque contre le droit des femmes à pouvoir avorter se cache une seconde salve pour venir contre la contraception, mais aussi contre d’autres droits des publics notamment LGBTQ.

Il est toujours difficile de penser au pire, et c’est pour cela que les pays démocratiques se dotent d’une Constitution. En France, dès samedi dernier, la République en Marche a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour protéger l’accès à l’IVG. Une déclaration et une intention qui avec le recul peut faire grincer des dents, sachant que ces derniers ont refusé en 2018 d’inscrire ce droit alors proposé par les députés de La France Insoumise. L’essentiel est désormais de pouvoir rassembler une majorité nécessaire au Parlement avant que les opposants aux droits fondamentaux des femmes ne se réveillent. Des opposant qui ne dorment d’ailleurs jamais vraiment, comme peuvent en témoigner leurs premières réactions pendant ce week-end sur les chaines d’informations, accusant les progressistes d’inventer « des problèmes fictifs ».

La vigilance et la solidarité sont de mise pour protéger ce droit essentiel à la Liberté des femmes. La solution est simple : être acteur et citoyen en
participant aux rendez-vous de la vie démocratique de notre République. Enfin pour terminer, vous rappeler le rendez-vous de samedi 2 juillet 2022 à 15H place de la Liberté pour une mobilisation en soutien aux américaines mais aussi à toutes les femmes qui se battent pour leurs libertés fondamentales.

Soutenir la campagne #cecinestpasuncintre lancée par le Planning Familial : www.cecinestpasuncintre.fr

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